Si l’espace est la preuve de notre progrès, le temps est celle de notre impuissance. Face à son implacable emprise, l’humanité s’est enivrée : tantôt de vertu, tantôt de poésie, et tantôt encore de vin, pour tenter d’oublier. Nous-mêmes, terrifiés par les années perdues, luttons face à lui pour y ancrer de frêles idées, comme autant de repères du passé.
Et si, quelque part, à quelqu’époque, se cachait un monde sur lequel le temps n’aurait plus prise ? Et si le domaine des songes, perdu dans les limbes de nos consciences endormies, était ce monde rêvé ?